Bonjour à tous,

Je profite de mon retour sur le blog, après environ un mois d’absence en raison de mes divers périples, pour vous parler d’un sujet qui me tient particulièrement à coeur. Et quoi de mieux qu’une date anniversaire pour aborder le sujet ?

Il y a deux ans, j’arrêtais de manger de la viande.

Et oui, le 15 août 2014, j’entamais ma première journée sans viande, qui allait en fait être le prémisse d’une longue durée. Dans quel contexte cela est-il arrivé ?

Une courte introduction

Il faut bien préciser qu’aussi loin de je me souvienne, j’ai toujours adoré les animaux. J’avais plus particulièrement une passion pour oiseaux, oies et canards depuis ma plus tendre enfance, ce qui fait que je n’en ai jamais consommé. Vous déduirez donc que je n’ai jamais goûté une tranche de foie gras ou de magret de canard, ou encore du canard laqué. Il en était simplement hors de question.

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Un peu d’humour fin pour étayer mon propos

En parallèle, je m’interdisais de manger des « bébés » : je n’ai donc jamais mangé de veau ou d’agneau volontairement. À cela s’ajoutaient des animaux comme le lapin que je ne me voyais guère manger étant donné que j’en avais eu en tant qu’animal de compagnie. La question s’est également présentée pour le chien lors d’une sortie restaurant à Pékin (dans un restaurant spécial, je tiens à préciser. Tous les chinois ne mangent pas du chien, et beaucoup sont d’ailleurs horrifiés à l’idée étant donné qu’avoir un chien en animal de compagnie en Chine devient de plus en plus commun). J’ai refusé cette sortie étant donné que je choyais moi-même un chien dans ma maison en France.

Cette courte introduction faite, vous déduirez donc qu’avant de stopper ma consommation de viande, je ne consommais déjà pas toutes les viandes possibles. La liste se limitait à : volaille/poulet, boeuf et porc. Je ne faisais pas partie des gens qui détestent la viande, je savourais la viande rouge, bref, je n’avais en soit aucun dégoût – si ce n’est des restrictions personnelles.

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Trop mignon pour être mangé

Le changement

Le 14 août 2014, j’étais en Chine, à Pékin. J’y passais cinq mois dans le cadre d’un stage. Le contexte a son importance, car je pense qu’être loin de sa famille, de ses amis et de tout jugement extérieur au moment de la prise de décision en fait un choix vraiment personnel et raisonné. Cela faisait quelques mois que j’avais aimé la page de L214 sur facebook, et que je découvrais avec effroi la réalité derrière mon assiette de viande. Pour autant je ne suis pas passée à l’action tout de suite. La semaine de la décision, j’avais vu un énième article horrifiant sur les conditions de vie des animaux. Pourtant, je n’ai jamais osé regarder la vidéo d’un abattoir. Mais au fur et à mesure, je me sentais coupable de manger un être vivant. Au cours de la semaine, je me rappelle très bien ne plus arriver à manger mon plat en sentant le poids de la culpabilité, et en imaginant l’animal qui n’avait rien demandé.

Le 14 août 2014, après le constat de ma difficulté croissante à manger de la viande et mon sentiment de culpabilité, je me suis donc lancé un défi. J’allais arrêter de manger de la viande pendant deux semaines, pour voir si j’en étais capable. Si j’en étais capable, je continuerai. Sinon, tant pis. Le fait est que le 15 août, je me suis lancée dans mon défi, et deux semaines plus tard, je n’ai pas repris la consommation de viande.

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Comment ça s’est passé ?

Honnêtement, cela s’est très bien passé. Mes collègues ont été compréhensifs, et je n’ai pas eu à supporter des commentaires méprisants. Il est facile de manger végétarien en Chine. Dans le doute, on n’a qu’à demander aux serveurs s’il y a de la viande dans un plat et ils répondront sans jugement, conseillant d’autres plats. Je dirais que trouver des plats végétariens en France est légèrement plus compliqué dans certains restaurants, même si dorénavant on trouve de plus en plus d’alternatives. J’ai intégré des groupes de végétariens et de végans sur facebook, qui m’ont permis d’avoir accès à des mines d’informations. Ces sites m’ont à la fois motivé et permis de m’informer sur l’alimentation à avoir. J’ai ouvert l’assiette des possibles en termes d’aliments, mangé des légumineuses, assuré des apports variés. En plus, ces groupes m’ont permis de me rappeler la cause à laquelle j’adhérais.

Et deux ans après ?

Deux ans après, je vais très bien. Lors de mes dons du sang, j’ai toujours un fort taux d’hémoglobine, jamais d’anémie en fer. Je ne suis pas fatiguée lorsque je fais du sport. J’ai développé ma cuisine, et comme j’adore cuisiner je teste plein de choses. Bref, j’ai la forme et je suis encore plus gourmande qu’avant !

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Conclusion

Je suis donc très heureuse d’avoir fait ce choix. Je me sens en adéquation avec mon alimentation, je n’ai pas l’impression d’être responsable de morts. Cela dit, depuis que mes yeux ont été ouverts, je suis davantage triste de voir les gens autour de moi manger de la viande. Je suis satisfaite de mon choix, mais en parallèle ma tristesse s’est aussi accrue lorsque je me suis rendue compte que la souffrance animale ne fait parfois rien à certains. Je m’en veux un peu légèrement de ne pas avoir sauté le pas plus tôt, en sachant ce que de la chair dans mon assiette représentait (une vie élevée dans ce but, puis retirée). J’essaye également de réduire ma consommation de produits laitiers (le lait de noisette, quel délice !) et je teste des produits végans. Je suis très heureuse ainsi finalement.

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Alors, joyeux anniversaire.

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