Fin octobre est sorti un film réalisé par Leonardo Di Caprio, assez couvert médiatiquement si on suit des comptes environnementaux sur les réseaux sociaux. Comme je suis très sensible à la cause environnementale et que je me renseigne pas mal sur le sujet, j’étais forcément un peu curieuse sur son contenu. Publié sur la chaine youtube de National Geographic, j’ai profité d’une soirée de libre pour le visionner. Il n’est pas très long : à peine une heure et demie. J’ai décidé de vous faire une revue rapide, pour vous donner une rapide présentation et quelques commentaires.
Concrètement, ce film part d’un fil conducteur : les déplacements de Leonardo Di Caprio en tant qu’Ambassadeur pour le Climat à l’ONU. C’est à travers sa fonction que le spectateur est amené à regarder les découvertes que l’acteur a lui-même fait sur l’état de notre planète. Ces découvertes, commentées en voix off puis accompagnées de rencontres avec des spécialistes ou des politiciens, sont donc ponctuées de dialogues pour étayer le propos.
Un ensemble de problématiques environnementales est soulevé au cours du film, notamment :
– la question du réchauffement climatique et de la fonte tes glaces, ainsi que ses conséquences.
– la pollution dans certains pays, notamment en Chine, ainsi que son effet sur les populations locales.
– le désastre écologique que représente l’huile de palme en Indonésie, en raison principalement des émissions générées par les feux utilisés pour brûler les forêts sur place et les remplacer par des palmiers. Est couverte également la problématique de l’écosystème détruit en même temps que la forêt.
– les conséquences de l’extraction des sables bitumineux au Canada, qui aboutit notamment au rasage d’une bonne partie de la forêt boréale.
En présentant ces différents exemples et problèmes, il aboutit à un constat lourd sur l’état de notre planète. Il appelle à trouver des solutions et les appliquer au plus vite. Si Leonardo Di Caprio se montre assez pessimiste au court du documentaire, la place laissée à certains de ses interlocuteurs donnent cependant une part d’espoir. J’ai bien aimé ce contraste : le film livre des faits assez terribles et Di Caprio se montre négatif sur l’avenir qu’il donne à notre planète, là où ses interlocuteurs redonnent espoir et contre-balancent le sentiment final du spectateur, afin de lui montrer qu’il est encore temps d’agir.
Les différents interlocuteurs apportent beaucoup au documentaire. Ils expliquent certaines choses dont le spectateur n’est pas forcément conscient. Leur multiplicité, et leurs profils variés apportent des informations très différentes et utiles. J’ai par exemple beaucoup aimé les interventions des interlocuteurs indien et chinois. La femme Indienne explique que si l’Inde est un pays pollueur, c’est avant tout en raison des pays occidentaux. Effectivement, nos pays sont majoritairement la cause de la pollution là-bas, puisque la production -génératrice de pollution donc- est avant tout destinée à des pays occidentaux (États-Unis, Europe, etc). Ce point là est également valable pour la Chine. L’intervenant chinois, quant à lui, apporte une information très intéressante que beaucoup ignorent : la population en Chine -fortement touchée en termes de santé et de qualité de vie par les activités polluantes du pays -organise à de fréquentes occasions des manifestations contre la pollution, et dans le but faire fermer des usines polluantes. Cela a pour résultat d’avoir poussé le gouvernement chinois à prendre beaucoup de solutions, dont des investissements massifs dans les énergies renouvelables. La Chine a donc réagi de manière très pragmatique au problème, et de manière très rapide, là où les États-Unis sont encore à la traîne. Un autre interlocuteur qui a retenu mon attention est Elon Musk, qui bien conscient du problème de la gestion de nos ressources et des activités polluantes, utilise la technologie pour trouver des solutions innovantes. Ce passage apporte notamment un message d’espoir, utile si on ne veut pas sortir du film convaincu que tout est cuit et qu’il n’y a plus rien à faire.
Enfin, et c’est à mon avis la raison d’être du film, Before the Flood aborde également la question du climato-sceptisme, c’est-à-dire le mouvement qui consiste à nier le réchauffement climatique voire le transformer en complot. « Climate Change is a Hoax », disent en effet certaines personnalités politiques (notamment États-Uniennes), en pointant ce phénomène comme un canular géant.
Le film indique que c’est le lobbying massif des géants pétroliers et des industriels aux États-Unis qui est à l’origine de cette désinformation. Faire croire que le réchauffement climatique n’est pas prouvé (voire est une invention d’autres partis politiques ou pays) et propager cette idée est donc ici un moyen de continuer à générer de l’argent sur des activités polluantes. Le film dénonce donc les personnes qui véhiculent l’idée que le réchauffement climatique est faux, en rappelant que si les entreprises polluantes cherchent seulement des profits à court-terme, la planète ne tiendra pas longtemps avec de telles idées.
En conclusion, je pense que le film est surtout, et avant tout destiné à un public américain, qui est moins conscient des enjeux environnementaux et peut-être plus susceptible d’être exposé à ceux qui les nient. Il permet également de leur présenter l’impact de leur mode de vie sur la planète, et sur le reste du monde, en particulier des populations beaucoup plus exposés (par exemple les personnes vivant sur les îles, qui risquent d’être inondées). En France, nous avons la chance d’être informés relativement jeunes de ces enjeux (même si la remise en cause de nos modes de vie et de consommation ne l’est pas autant). Je suis assez heureuse de dire que nos personnalités politiques, même si elles en parlent peu ou pas assez, ne vont pas jusqu’à nier le phénomène de réchauffement climatique. Ce film s’ajoute donc à une série de documentaires ou d’informations auxquels nous avons accès, ou qui nous ont été présentés tout au long de notre parcours scolaire.
Ce n’est donc pas le film le plus complet, mais il a le mérite de présenter différents problèmes, des solutions, et de donner envie d’agir. Il ouvre des possibilités de pistes à approfondir si nous sommes intéressés par la question, en présentant différents problèmes. Ce film a le mérite de venir s’opposer à une certaine classe politique aux États-Unis qui refuse d’admettre l’existence du changement climatique et de ses effets, mais également d’informer ceux qui auraient pu avoir été convaincus par ces derniers.
En conclusion, Before the Flood offre donc une très bonne introduction à la question pour les non-connaisseurs, et a le mérite de faire ouvrir les yeux au spectateur qui vient de le regarder. À vous maintenant de faire la différence…
Eh bien dis donc, ça c’est du commentaire ! Bravo
J’avais aussi fait un post sur le sujet, mais minuscule 🙂 Je suis d’accord avec toi sur le fait qu’il faut voir le film, il est super, mais effectivement un peu déprimant.Je pense que Léonardo a voulu faire un électrochoc
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Merci, c’est le genre de commentaire qui fait plaisir 😀
Effectivement il y a le côté électrochoc, mais je reprocherais au film de ne pas proposer des solutions concrètes, pour encore plus pousser le spectateur à changer lui même.
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Oui, c’est vrai, mais Il y a tout de même quelques petits messages à la fin du film. Bonne journée
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Nous sommes relativement d’accord !! http://untempsfou.eklablog.com/avant-le-deluge-leonardo-di-caprio-a127379008
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